Kazu
À juste titre, Montréal est connue pour la bouffe. Nous avons notre propre cuisine. Qu’ils soient raffinés ou carrément traditionnels, nos plats sont gouteux.
Ceci dit, j’ai tendance à me répéter, mais nous aimons les bistros gourmets à la française, nous avons accès au meilleur de la cuisine portugaise, indienne et italienne et nous faisons le meilleur poulet rôti en Amérique du Nord.
Là où le bât blesse un peu est du côté de la cuisine asiatique qui se veut plus tendance. Vous aurez plus de chance du côté de Toronto ou de Vancouver. Des douzaines de Ramen et d’Izakaya, ces restaurants rapides qui excellent dans des combinaisons originales de saveurs, présentées soigneusement, le tout à un prix relativement bas.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le Kazu sur Sainte-Catherine (un endroit un peu incongru pour ce type de resto). C’est un restaurant japonais qui ne ressemble à aucun autre de Montréal. Le menu, à peine lisible, est affiché sur des murs décrépis. D’interminables files indiennes de gens attendant pour s’assoir sur de vieilles chaises dans un endroit bruyant et toujours rempli au maximum de sa capacité. C’est la Mecque des mets asiatiques complètement originaux et déjantés.
Le spectacle est très inspirant. Les plats sont préparés dans des frenzy sauces, poudres et bouillons. C’est un pur chaos organisé avec une minutieuse précision. Tel Jackson Pollock, l’artiste culinaire y traduit son expression de liberté tout en contrôlant chacun des aspects de son art. Hmmm !
Montréal is known for food, and rightfully so. We have our own cuisine, whether refined or decidedly unrefined, our food is really tasty. That said, we tend to repeat…
We love gourmet bistro, we have great Portugese, Indian and Italian restaurants and we do the best roast chicken in North America.
What we do not do is trendy, original asian food. In Toronto and Vancouver you will find dozens of Ramen shops and Izakaya’s, cool fast-paced restaurants that excell at combining original flavors and presentation with quick service and (relatively) low prices.
What a surprise then, to find Kazu on St.Catherines Street (of all unlikely places), a Japanese resto unlike anything I’ve seen in Montréal.
Almost illegible offerings scattered on aged and decrepid walls. Long line-ups of hungry citizens waiting anxiously to sit on old chairs in a packed, undersized and noisy restaurant that is a den of kinetic energy and fantastically original food.
The show is inspiring. Food is prepared in a frenzy of sauces, powders and broths. It is pure chaos, filtered and plated with unexpected precision. It reminds me of Jackson Polack. The artist finds freedom in his expression. Unrestrained, his expression remains controlled and is entirely his. It is not accidental, it is simply without pattern. Yum.